La conception lévinassienne de l’altérité et de la responsabilité. Résumé de TFC de Christian OUEDRAOGO
Emmanuel Lévinas, voyant la situation désastreuse de son temps suite à la 2e guerre mondiale, a essayé de donner une réponse philosophique d’ordre éthique. Il est classé parmi les philosophes de l’altérité ou de l’inter personnalité. En effet, partant d’abord de la tradition biblique et ensuite de la tradition philosophique, Lévinas a conçu une éthique incontournable pour le monde contemporain. Ainsi, dans le premier chapitre de notre travail, nous avons fait mention de ses sources d’inspiration. Dans le deuxième chapitre, nous avons parlé de l’altérité lévinassienne qu’il tient en grande partie des philosophes de l’altérité tels que Buber, Mounier et Rosenzweig, même s’il a fait un dépassement de ces derniers. Pour eux, le "Je" doit rentrer en dialogue réciproque avec l’autre. Il aime autrui et vice versa. Les relations humaines sont soumises à la loi de la réciprocité. Cependant, après avoir reconnu leur mérite, Lévinas fait un saut en affirma que la relation du "Je" avec autrui est asymétrique. Le "Je" rencontre autrui comme un étranger, une veuve ou un orphelin qu’il est amené à porter. Dans le visage d’autrui, je vois l’humanité tout entière et je rencontre le Tout Autre. L’autre est incomparable et irréductible. C’est cela qui fonde la responsabilité de Lévinas, qui a été l’objet de notre troisième chapitre. En fait, Lévinas nous dit que la responsabilité du Moi à l’égard d’autrui et qui émane de son visage, ne dépend pas de la volonté du Moi, ni de son libre choix. La responsabilité vient avant la liberté : le Même a une responsabilité infinie et irréversible, même si l’autre lui inflige un mal quelque.
Mais au-delà de ces critiques, la pensée lévinassienne permet la construction d’une vraie paix durable et la résolution de certains problèmes éthiques actuels tels que l’euthanasie.
OUEDRAOGO Christian