Mieux connaître l'islam en tant que chrétien

L'ISPP/ML a accueilli des hôtes ce mercredi 18 mars 2015.
En effet, l'imam Ali Ouédraogo, enseignant de Mathématiques et de Sciences Physiques était en compagnie de monsieur Hamad Dicko, recteur de la communauté musulmane du Secteur 40 de Ouagadougou.

L'échange s'est déroulé sur les trois points suivants :

D'abord, une définition de l'islam.
Deux mots en sont l'origine : is (religion) et lam (paix). L'islam, religion de paix, signifie alors soumission et obéissance à Allah, nom spécifique du Dieu Créateur, le Maître incontesté de l'univers. Un Dieu unique et incomparable, et sans associé. À lui seul sied toute adoration, et c'est ce qu'ont professé tout les messagers comme Abraham, Moïse, Jésus, Mohammed, sous des formes multiples et variées. De cette manière, le Coran n'est pas le seul message de Dieu.
« Ceux qui croient (dans le Coran) et ceux qui observent (l es Ecritures) des Juifs, des Chrétiens et des Sabéens, et ceux qui croient en Dieu, et au Jour Dernier, et ceux qui agissent avec droiture, ils recevront leur récompense de leur Seigneur, ils n’auront rien à craindre, ils ne seront pas affligés. »
T.C., Sourate 2, (La Vache), Verset 62.

Ensuite, les cinq piliers de l'islam. Le premier consiste à proclamer l'unicité de Dieu : aucune autre créature ne mérite d'être adoré en dehors de lui. Ensuite, Mohammed est son envoyé, un être humain, pas un dieu, ni un fils de Dieu, pas même un ange, seulement un messager.
Le deuxième pillier porte sur les cinq prières, le troisième sur le jeûne, le quatrième sur l'aumône et le dernier, sur le pèlerinage à la Mecque

Enfin, les rapports entre les musulmans et les autres. Ils se déclinent sur quatre points principaux.

D'abord la justice et l'équité : le prophète aurait dit que celui qui fait sa cuisine et que l'odeur en frappe son voisin, doit partager cette nourriture avec ce dernier. Le musulman doit donc respecter ses semblables.

Ensuite, la tolérance : le musulman enseigne la douceur.

Le dialogue interreligieux est le troisième point de rencontre entre les musulmans et les autres : le musulman discute avec les autres de la meilleure manière ( Sourate 16, verset 125). Le musulman n'insulte pas les dieux des polythéistes de peur d'insulter le vrai Dieu.

Le quatrième point enfin porte sur la liberté de culte : dans une société, les non-musulmans ont le droit de pratiquer leur religion. Il n'y a pas de contrainte dans l'islam.

En un mot, le musulman doit être exemplaire dans la société, il doit respecter le bon voisinage, être patriotique, éco citoyen.

Au terme des échanges, les étudiants ont posé de nombreuses questions touchant au destin, au mariage, au pèlerinage. Les débats ont été riches, mais le temps a manqué pour tout épuiser. Nos amis Hamad et Ali ont promis de revenir une autre fois si l'occasion se présentait de nouveau.

Bernard BAMOGO, licence 3