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INSTITUT SUPÉRIEUR PRIVÉ DE PHILOSOPHIE  Maison Lavigerie
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14 juin 2014

L’utilitarisme chez John Rawls: résumé de TFC de Jean Dieudonné Mohamadi NARE

Notre travail met en lumière le rapport critique qu’entretient John Rawls avec l’utilitarisme. Sur quoi se fonde la critique rawlsienne de l’utilitarisme ? Qu’est-ce l’utilitarisme pour que Rawls soit en désaccord avec lui ?  D’abord, notons que l’utilitarisme, dans ses fondements les plus anciens, remonte à l’épicurisme. Comme préfiguration de l’utilitarisme, l’épicurisme conçoit le sentiment de plaisir comme la règle qui sert d’unité de mesure à nos choix. C’est dans la même veine que l’utilitarisme a été développé par Bentham, puis continué par John Stuart Mill. Cette doctrine s’engage dans la réalisation du plus grand bonheur pour le plus grand nombre. Sa conception de l’utilité l’écarte de la conception déontologique. Est moral, un acte qui contribue à la réalisation du bonheur. Il est question d’une morale conséquentialiste. Ce faisant, la morale utilitariste permet de sacrifier le bonheur de certains individus au nom de celui de la communauté. Cela se justifie par le fait que le juste est, pour l’utilitarisme, ce qui maximise le bien, et doit être subordonné au bonheur. C’est dans ce sens que Rawls, dans sa théorie de la justice, va remettre l’utilitarisme en cause.

   S’opposant à l’utilitarisme, Rawls pose les principes fondamentaux de la justice. Ainsi, le juste est pour Rawls ce qui se soucie surtout de la manière dont les divers biens vont être distribués.  De ce fait, il conçoit les principes généraux de la justice. Avant de fonder ces principes, Rawls fait une reformulation du contrat social de Jean Jacques Rousseau où il démontre que  l’État est une association de personnes qui ont des intérêts divergents. Après avoir conçu la position originelle, il pose les bases de la justice. Le premier élément est la liberté. Reconnue comme une réalité fondamentale dans la vie de l’homme, on découvre que la liberté de l’homme est une nécessité chez Rawls.

Elle est, pour l’homme, le moyen de s’autodéterminer. La liberté se comprend comme un bien non sacrificiel. Il soutient que la liberté individuelle n’a de sens que lorsqu’elle s’identifie à la liberté collective. Il pose le principe de l’égalité des chances et le principe de la différence comme faisant partie du fondement de la justice. Dans le premier, tous les citoyens sont protégés par la règle d’égale liberté. Cela permet à chacun d’avoir ses propres ambitions et d’opérer des choix conformément à son intérêt ; il doit avoir la possibilité de poursuivre ce qu’il s’est fixé. En clair, il est question de l’égalité des chances. Cependant, Rawls admet les inégalités à la condition qu’elles profitent surtout aux plus défavorisés. Notons que le principe d’inégalité de Rawls s’oppose à la méritocratie. De ce point de vue, aucune personne ne peut prétendre choisir ses potentialités. Que fait la légitimité de la critique rawlsienne ? On peut constater que l’un des problèmes essentiels qui justifie le désaccord entre Rawls et l’utilitarisme, se situe au niveau de la hiérarchisation des valeurs ou du choix des valeurs. Rawls montre que la thèse de l’utilitarisme selon laquelle l’utilité serait la clé de moralité n’est pas acceptable.

De ce fait, il s’oppose à la logique sacrificielle de l’utilitarisme en soutenant qu’il est possible de recourir à un choix rationnel, réfléchi et équilibré.  Il pense qu’il faut représenter l’homme comme étant un être raisonnable et la société comme un système de coopération entre des êtres raisonnables. Ainsi, les hommes peuvent s’entendre sur des valeurs censées orienter leur existence.

Il prend la position selon laquelle on ne peut nier les droits de certains en vue d’améliorer l’intérêt commun. 

Dans le débat politique actuel, la thèse de Rawls sur le consensus contribue à la fondation de l’État de droit. Il entend défendre aussi un libéralisme social et non un libéralisme radical, voire sauvage. Cependant, malgré les objections de Rawls vis-à-vis de l’utilitarisme, ce dernier constitue aujourd’hui l’arrière-fond de certaines théories éthiques qui défendent le droit des animaux, car ses tenants soutiennent que c'est la capacité à souffrir qui est moralement importante. Ainsi soutiennent-ils la nécessité de prendre en compte les animaux lors des évaluations morales.

NARE Mohamadi Jean Dieudonné

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