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INSTITUT SUPÉRIEUR PRIVÉ DE PHILOSOPHIE  Maison Lavigerie
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  • Grand Séminaire de Philosophie des Missionnaires d'Afrique à Ouagadougou, avec l'objectif d'assurer une formation philosophique et religieuse aux étudiants, leur permettant d'acquérir les concepts nécessaires pour poursuivre dans des cycles universitaires
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14 juin 2014

Expérience et vérité chez David hume : résumé de TFC de Dieudonné AZOVIDE

Notre réflexion sur la pensée de Hume nous enseigne que les empiristes soutiennent l’idée selon laquelle l’expérience seule suffit pour atteindre la connaissance. Cette expérience ne peut dépasser le cadre des phénomènes sensibles, dans la mesure où c’est à partir des observations sur nos simples accoutumances psychiques que la connaissance est acceptée.

 Au-delà des phénomènes, il n’y a que des fictions et des illusions. L’esprit qui cherche la connaissance, doit battre en brèche la théorie de la dualité selon Platon, celle de la philosophie d’Aristote et le doute cartésien de Descartes. Ces théories sont toutes basées sur la métaphysique qui ne peut fournir à l’homme une connaissance dans l’expérience sensible, mais une connaissance qui,  pour les empiristes, respecte des principes spéculatifs, principes qui ne sont pas importants dans la recherche de la connaissance. Hume veut éclairer les consciences obscures  qui restaient accrochées à ces théories métaphysiques. Il avait peut-être raison quand il surestimait en ce temps sa philosophie par rapport à celles de ces prédécesseurs depuis la genèse de la philosophie jusqu'à la période moderne. En effet, la métaphysique a favorisé l’enracinement de la religion primitive. De même, l’universalisation de la loi de causalité d’Aristote basée sur une pensée purement théologique, a été la base des doctrines ou des dogmes des religions. Ces religions ont été des freins pour l’évolution de la science. Elles ont été au centre de toutes les persécutions  des philosophes qui ne voulaient pas reconnaître, par la foi, l’existence d’une connaissance et d’une vérité universelle qui émane d’un Dieu suprême et métaphysique.  Ensuite, la raison qui l’amène à nier l’existence d’une vérité universelle et le soutient de l’existence des vérités seulement abstraites et les vérités des faits qui sont, dans sa conception, valables seulement selon l’espace et le temps donnés, émane du fait qu’il remet en cause les valeurs en dehors des phénomènes et qui sont considérées par l’humanité comme des éléments provenant d’une vérité universelle ou métaphysique, comme l’âme, Dieu, la liberté.  C’est ce qui fait la gloire de Hume qui s’est affirmé comme un Empiriste sceptique, dans la mesure où toute vérité métaphysique pour lui est une illusion. Cependant, vu l’évolution de la nature sur le plan technoscientifique, philosophico politique et religieux, faut-il annihiler les pensées métaphysiques pour justifier l’importance unique de l’expérience sensible et la philosophie sceptique selon la pensée de Hume au XVIIIème siècle. Notre réponse est non. En effet, de nos jours, toutes les sciences humaines, politiques et religieuses ont leur place pour la construction de l’édifice. L’homme a besoin d’avoir des attitudes pratiques et sensibles, intellectuelles, morales, religieuses et esthétiques selon les termes de Victor Basch, pour construire sa connaissance d’une façon équilibrée. C’est pourquoi, contrairement au souhait de Hume, il n’est plus nécessaire de concevoir une opposition radicale entre l’empirisme et la métaphysique. La connaissance peut commencer dans l’expérience sensible, mais cette dernière ne peut pas être la seule  à nous donner une connaissance authentique. Elle doit donc être accompagnée par les facultés humaines, à savoir la raison et la foi.

AZOVIDE Dieudonné

 

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